Diabète gestationnel et nausées : deux problèmes à gérer en ce début de grossesse ! Ça fait beaucoup, mais vous allez les surmonter 🙂 J’ai reçu ces deux claques une dizaine de jours après avoir appris que j’étais enceinte. À 5 SA, apparition des premières nausées (en plein marché, au milieu des odeurs de viande crue, un bonheur…). À 5 SA toujours : annonce du diabète gestationnel (requalifié plus tard en diabète génétique MODY 2, mais passons, cela revient exactement au même !). Au début, j’étais complètement perdue. Entre l’absence d’informations sur le régime alimentaire à suivre, mon attrait pour les aliments auxquels je n’avais pas droit (les produits sucrés et tout ce qui était cru… sauf la viande) et les nausées qui apparaissaient n’importe quand, difficile d’adopter de bons réflexes… Je suppose que vous êtes dans ce cas en ce moment ! Pas de panique, je vais vous aider (essayer en tout cas !) !
Voici 3 astuces pour concilier diabète de grossesse et nausées, tirées de mon expérience de la grossesse diabétique.
1. En période de nausées pendant une grossesse diabétique, choisir les bons aliments pour le grignotage
Vous ne mangez plus, vous picorez. Le grignotage n’est plus l’exception mais la base de votre comportement alimentaire depuis que les nausées ont commencé. L’idée n’est pas de lutter contre ce phénomène, bien normal, mais de revoir le choix des aliments que vous consommez. Un biscuit sucré par-ci, par-là : un réflexe qui, pense-t-on, ne prêtera pas à conséquence. Après tout, un biscuit, ça ne pèse rien, ce n’est donc pas cela qui va faire grimper la glycémie. Malheureusement, un biscuit, c’est avant tout des glucides.
>> Les deux principaux ingrédients d’un petit beurre : la farine (73 %) et le sucre…
>> Un biscuit diététique sans sucre contient environ 70 % de farine, on est donc encore sur une grosse quantité de glucides. Et ce sont bien l’ensemble des glucides qui font monter la glycémie, pas seulement le sucre !
Donc, forcément, dès que vous mangez un biscuit, quel qu’il soit, il y aura un pic glycémique derrière. Autant de biscuits répartis dans la journée, autant de pics… Une précision : ces pics ne seront pas forcément visibles lors des prises de glycémie, car il peut y avoir une baisse brutale de la glycémie juste après. Cela dépend. Pour ma part, la farine conduisait toujours à une glycémie élevée pendant plusieurs heures. Chez d’autres, ce type de glucides à IG haut provoque une montée en flèche de la glycémie, avant une baisse brutale, ce qui n’est pas mieux.
Si vous ne pouvez pas vous passer de biscuits, essayez de limiter votre consommation et associez-les TOUJOURS à un aliment contenant 0 glucide (voir astuce n°3 en fin d’article).
2. Miser sur des coupe-faims riches nutritionnellement mais sans conséquence sur la glycémie
En ce moment, votre alimentation se résume à un nombre indéterminé d’encas, pris à toute heure du jour et de la nuit ? Pas facile, dans ces conditions, de suivre une routine alimentaire antidiabète… Voyons malgré tout ce qu’on peut faire pour que vous puissiez vous nourrir correctement (1) sans exploser vos taux (2) !
L’essentiel est de parvenir à ingérer des aliments “utiles” pour vous et votre bébé ! L’idée est de varier les types de produits, de faire simple, tout en restant raisonnable sur les glucides, en particulier le sucre.
Les coupe-faims à privilégier :
- les fruits à coque : amandes, noisettes, noix en tout genre. Bienfaits : vitamines, minéraux.
- les crudités, style tomates cerise, bâtonnets de carotte. Bienfaits : vitamines, fibres.
- le fromage (sans pain par contre !). Bienfaits : protéines, forte teneur en calcium.
- du skyr nature agrémenté de fruits rouges. Bienfaits : les mêmes que ceux du fromage, sans les calories ! Les fruits rouges sont eux riches en antioxydants.
- j’ai très envie de rajouter : le chocolat très corsé (85 % de cacao minimum). Cet aliment passait dans mon cas au premier trimestre de grossesse, mais il faut tester. L’idéal est de se limiter à un carreau. Le chocolat à haute teneur en cacao est lui aussi riche en antioxydant.
Si vous ne parvenez pas à faire de vrais repas, ajoutez un produit glucidique à ces coupe-faims. Ainsi vous aurez des prises alimentaires équilibrées. Oui, même si vous avez un diabète gestationnel, vous devez manger des glucides ! Ces macronutriments sont indispensables aussi bien pour vous que pour votre bébé. Ils fournissent le carburant dont l’organisme a besoin. De plus, en l’absence de glucides dans l’alimentation, le corps produit des corps cétoniques, qui viennent se substituer au glucose manquant, or ces corps cétoniques sont néfastes pour le fœtus. Ma diététicienne m’avait sérieusement mise en garde là-dessus.
J’en reviens donc à la liste des coupe-faims. Voici comment y ajouter des glucides. Mangez le fromage puis un fruit frais ensuite. Trempez vos crudités dans du houmous. Mélangez les fruits à coque à des flocons d’avoine et faites-vous un porridge avec du lait. Pour le skyr, en plus des fruits rouges, vous pouvez tenter d’ajouter une demi-cuillère à café de miel (je sais, ça n’est pas beaucoup…) ou des céréales en flocons non sucrés.
3. Toujours manger un aliment contenant des glucides avec un produit n’en contenant pas
Je crois que vous l’avez compris si vous avez lu tout ce qui précède : il ne faut jamais manger d’aliment glucidique seul ! Une pomme à 11h ? Oui, c’est sain, mais durant votre grossesse diabétique, c’est surtout un tremplin vers une glycémie au plafond ! Les sucres de la pomme seront absorbés très rapidement donc, fatalement, la courbe de la glycémie va très vite s’élever. Si, juste avant, vous mangez une poignée d’amandes, ces dernières vont venir faire barrière et ralentir l’absorption du sucre.