Hyperglycémie pendant la grossesse : définition, causes et mesures alimentaires à prendre

Hyperglycémie et grossesse : une situation médicale de plus en plus courante. Aujourd’hui, ce problème de santé, pris en charge par les gynécologues et diabétologues, ne conduit généralement pas à de sérieuses complications. Si cela peut vous rassurer, j’ai une hyperglycémie chronique. Durant ma grossesse, j’ai suivi un régime réduit en glucides pendant sept mois, accompagné d’une prise d’insuline au troisième trimestre. Eh bien mon bébé, âgé maintenant de 13 mois, pète le feu ! 

Voici ce que vous devez savoir sur les glycémies élevées lorsque l’on est une femme enceinte

Vous vous posez peut-être la question des risques pour la santé (la vôtre et celle du bébé) d’une hyperglycémie enceinte. N’étant pas médecin, je ne me sens pas légitime pour répondre à cette question. Parlez-en à votre équipe médicale, c’est la meilleure source d’informations (je ne recommande pas de fouiller sur le web car il est difficile d’identifier des sources fiables concernant la santé. Enfin c’est mon point de vue !).

Définition de l’hyperglycémie chez la femme enceinte

L’hyperglycémie correspond à une quantité de glucose trop importante dans le sang. Dans le cadre d’une grossesse, les seuils à ne pas dépasser sont inférieurs à ceux admis hors période de gestation. 

Valeur maximale à jeun, c’est-à-dire au lever sans avoir mangé, et avant les repas : 0,90 g/L. Il s’agit de la glycémie maximale « officielle ». Pour ma part, j’ai rencontré trois endocrinologues qui m’ont chacun annoncé un seuil différent : 0,90 g/L, 0,92 g/L et 0,95 g/L ! Au final, j’ai conservé ce troisième chiffre comme référence jusqu’à la naissance de mon fils. 

Valeur maximale deux heures après les repas : 1,20 g/L.

Article complémentaire : 5 armes redoutables pour lutter contre l’hyperglycémie enceinte !

Les causes de l’hyperglycémie pendant la grossesse

Une hyperglycémie lorsque l’on attend un enfant révèle la présence d’un diabète. Il existe plusieurs cas :

  • généralement, il s’agit d’un diabète gestationnel. Ce n’est pas une maladie mais un trouble de la tolérance aux glucides, qui survient uniquement lorsque l’on est enceinte et disparaît après l’accouchement ;
  • il arrive que des taux élevés soient le signe d’un pré-diabète ou d’un diabète de type 2, présent avant la grossesse mais qui était passé inaperçu ;
  • dans de rares cas (je suis l’un de ceux-là !), un diabète de type MODY est diagnostiqué. 

Hyperglycémie enceinte : les mesures à prendre après le diagnostic

La bonne nouvelle, c’est que l’hyperglycémie se soigne, pendant comme en dehors de la période de grossesse ! Comment ? En suivant un régime spécifique, modéré en glucides. L’idée consiste à manger la juste dose d’aliments contenant des sucres (fruits) et de l’amidon (féculents). « Juste dose » signifie « en quantité suffisante » pour que votre bébé reçoive la quantité de glucides dont il a besoin pour grandir normalement, et pour que vous-même vous portiez bien. Mais… « pas trop non plus » afin d’éviter les risques décrits précédemment. 

>> Diabète gestationnel : les recommandations à suivre pour rester en bonne santé
>> 5 idées de repas (dont un repas « plaisir ») adaptés au diabète de grossesse

Une glycémie trop élevée enceinte est susceptible de conduire à la prise d’insuline. Il s’agit de la seule solution envisageable lors d’une grossesse si le régime hypoglucidique n’est pas assez efficace. Si c’est votre cas, ne vous inquiétez pas ! Cette hormone n’a pas d’effets secondaires. Aucune conséquence donc pour vous ou votre bébé. J’ai dû moi-même m’en administrer durant tout le troisième trimestre, à raison de cinq injections par jour. 

>> À partir de quel taux est-on mise sous insuline ? Exemple avec mes tableaux de glycémie

Intégrer une nouvelle routine alimentaire

On l’a vu, vous ne pourrez malheureusement pas couper au régime… Allez, courage ! Je vous donne quelques principes essentiels à respecter, que vous devriez voir en détail avec un diététicien ou un nutritionniste. D’ailleurs, si l’équipe médicale ne vous oriente pas vers des consultations spécialisées en nutrition, il faut en parler (soit à votre gynécologue, soit à votre diabétologue).

Voici donc quelques règles de base à respecter. 

  1. Ne conserver comme sources de glucides que les catégories d’aliments suivantes :
  • fruits ;
  • féculents, dans lesquels j’englobe :
    • pâtes, riz, pain et autres produits céréaliers (petit épeautre, sarrasin…),
    • lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots rouges et blancs, flageolets (ce qu’on appelle les légumineuses),
    • pommes de terre, patate douce, igname (ce qu’on appelle les tubercules).
  1. Prendre une petite quantité de glucides à chaque repas (pas de plâtrée de pâtes à midi et juste un filet de poulet le soir !). Il faut répartir la consommation des glucides tout au long de la journée pour maintenir une courbe glycémique à peu près stable.
  2. Manger beaucoup de légumes au déjeuner et au dîner. Si vous êtes prête à manger une bonne soupe au petit-déj, rien ne vous en empêche !
  3. Éviter les produits industriels, bourrés de sucres cachés et parfois aussi de sel, en plus de divers additifs dont on ne sait pas grand-chose. 

>> La liste de courses spécial diabète gestationnel

Votre équipe soignante vous communiquera les quantités d’aliments glucidiques à respecter, en fonction de votre profil.

Enfin, introduire de nouvelles habitudes alimentaires marchera d’autant mieux si vous faites un peu d’exercice physique au quotidien !

Contrôler fréquemment ses glycémies

Votre « package » de femme enceinte en hyperglycémie contient :

  • un lecteur de glycémie digital ;
  • un stylo qui vous permettra de réaliser une piqûre (vraiment très peu douloureuse) sur le bout d’un doigt (celui que vous voulez !) ;
  • une belle collection de lancettes (des petites aiguilles à insérer dans le stylo) et de bandelettes (sur lesquelles vous déposerez votre goutte de sang) ;
  • quelques morceaux de coton pour essuyer ladite goutte une fois le doigt piqué ;
  • une pochette pour ranger le tout ! ;
  • un carnet de glycémie, à remplir en général six fois par jour.

Prendre régulièrement ses glycémies est le seul moyen de vérifier l’efficacité du régime et, surtout, d’apporter les modifications nécessaires si votre hyperglycémie est incontrôlable. Votre taux de sucre sanguin doit au maximum respecter les seuils donnés au tout début de cet article.

>> Mes techniques imparables pour faire baisser la glycémie !

Votre diabétologue ou endocrinologue contrôlera votre carnet régulièrement (pour moi, c’était une fois par semaine). 

Instaurer un traitement par insuline si le régime seul ne fonctionne pas

Le régime ne donne pas les résultats escomptés ? Pas de panique ! Vous aiderez alors votre organisme à retrouver une glycémie normale grâce à des injections d’insuline. Comme je l’ai indiqué précédemment, la prise de cette hormone ne doit pas vous stresser ! Dans la très grande majorité des cas, l’insulinothérapie cesse une fois l’accouchement passé.

De plus (je vous le redis histoire que, vraiment, vous restiez sereine) : un traitement par insuline n’a aucune conséquence néfaste sur le bébé (l’hormone ne passe pas la barrière placentaire). Au contraire, elle le protègera parfaitement de l’hyperglycémie de sa maman ! 

Voilà, j’espère que cet article vous aura éclairée sur l’hyperglycémie pendant la grossesse !

Sources qui m’ont aidée à écrire cet article :
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/diabete/articles/diabete-et-grossesse
https://www.sfdiabete.org/sites/www.sfdiabete.org/files/files/ressources/mmm_2011_diab_gestationnel.pdf
https://www.em-consulte.com/article/277484/criteres-diagnostiques-du-diabete-gestationnel 

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