Je vous le dis d’entrée : ne pas manger de pain blanc pendant l’essentiel de ma grossesse diabétique a été source d’une énorme frustration. La baguette fraîche du matin, la mie pour saucer mon plat, le goûter pain et chocolat que je m’autorisais de temps en temps avant de tomber enceinte : oubliés ! Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que ma glycémie montait en flèche dès que j’avais le malheur d’avaler une bouchée de baguette tradition ou de pain aux céréales ! Attention, je parle bien de pain à base de farine blanche ! Le pain complet, lui, passait très bien au petit déjeuner (mais pas aux autres repas ni en encas).
Principe n°1 : oublier le pain blanc dans toutes ses déclinaisons : baguette (y compris la tradition), pain viennois, biscottes, pains suédois, pain de mie classiques…
La farine blanche : ma pire ennemie pendant ma grossesse ! Elle m’a valu de sévères hyperglycémies (jusqu’à 1,84 g/L). Faites donc très attention avec tous les produits en contenant (outre le pain, tous les aliments à base de pâte, comme les quiches, pizzas, tartes salées et sucrées, gâteaux…). Le problème de la farine raffinée, enfin les deux problèmes de la farine raffinée, se résument en quelques mots : teneur en glucides au plafond + IG au plafond. Résultat : un magnifique pic glycémique.
Principe n°2 (conséquence logique du principe n°1) : adopter les pains spéciaux, en particulier le pain complet, pendant sa grossesse diabétique
Le pain complet m’a souvent valu de bonnes surprises au petit déjeuner. Au deuxième trimestre de grossesse, j’en prenais carrément cinq petites tranches que je tartinais de beurre et mes glycémies étaient toujours en dessous de 1,20 g/L deux heures après. Au troisième trimestre, mes taux augmentant, j’ai peu à peu réduit jusqu’à deux tartines, puis, crevant de faim, j’ai changé de stratégie et remplacé le pain complet par du couscous complet accompagné de fruits à coque et d’huile d’olive (stratégie payante).
Le pain complet présente deux avantages : richesse nutritionnelle + IG beaucoup moins élevé que le pain blanc. Résultat : on est rassasié, on mange un aliment qui a un intérêt (le pain blanc n’a aucun intérêt nutritionnellement parlant) et la glycémie est OK.
Pour les autres types de pain (seigle, sarrasin, noix, céréales, etc.), je dirais qu’il faut tester. Pour ma part, le pain aux céréales ne passait pas (je pense que la farine reste de la farine blanche et ce n’est pas l’ajout de trois graines de tournesol qui va changer quelque chose à la glycémie…). Je n’ai pas testé les autres durant ma grossesse diabétique. Le pain complet me convenait très bien.
Principe n°3 : toujours consommer son pain avec un aliment contenant 0 glucide en cas de diabète gestationnel
Du pain consommé seul, quel qu’il soit, fait automatiquement monter la glycémie puisqu’il est composé essentiellement de glucides. Pour contrebalancer cet apport et ralentir son absorption, il faut ajouter un aliment gras et/ou riche en protéines (fromage, purée d’amandes ou beurre de cacahuètes sans sucre ajouté par exemple). Toutefois, au petit déjeuner le seul fait d’ajouter du beurre sur du pain complet suffisait pour ma part à maintenir une glycémie dans les clous, comme je le disais. Cela peut donc suffire mais je précise que ça ne fonctionnait qu’au petit déj pour moi. Il faut donc tester (avec de petites quantités hein 😉 ).