Comment associer quiche et diabète gestationnel ? | 3 conseils pour éviter l’hyperglycémie

Sur le papier, quiche et diabète gestationnel ne vont pas très bien ensemble… Que l’on parle de quiche lorraine, de quiche aux légumes, au thon, ou à tout ce que vous voulez, le problème de base reste le même : la pâte ! 

Qui dit pâte, dit farine, dit glucides et glycémie en hausse. Qu’il s’agisse d’une pâte brisée ou d’une pâte feuilletée, ça ne change pas grand-chose. Quant à la différence entre quiche industrielle et quiche maison, l’impact sur la glycémie sera similaire ou presque. Car dans tous les cas, je le répète, il y aura de la farine dans la recette ! Et c’est la farine de blé classique (farine blanche) qui est utilisée, un aliment à IG élevé qui fait clairement grimper la glycémie ! Je ne vous cache d’ailleurs pas que la farine blanche m’a valu mes pires taux pendant ma grossesse. 

Bon, maintenant que je vous ai bien cassé le moral, je vais tenter de me rattraper ! Car oui, il est malgré tout possible de manger de la quiche (une part, occasionnellement) même en suivant un régime antidiabète pendant sa grossesse. Pour cela, il convient de respecter certaines règles afin d’éviter un pic glycémique. Les voici !

Conseil numéro 1 : associer la quiche avec des aliments antidiabète pendant votre grossesse (et après aussi pour pérenniser cette bonne habitude !)

En fait, je vais commencer en vous disant ce qu’il faut à tout prix éviter concernant la quiche en cas de diabète de grossesse :

  • ne manger que de la quiche pendant le repas ;
  • se resservir.

Dans le premier cas, les glucides seront absorbés très rapidement, avec comme conséquence un joli pic glycémique.

Dans le deuxième cas, la quantité de glucides consommée sera trop importante (là aussi, c’est l’hyperglycémie quasi assurée). 

L’idée, c’est de noyer les glucides de la quiche dans des aliments sources de protéines et/ou de lipides et/ou de fibres. Accompagnez donc votre quiche d’une grande salade de crudités ou, si vous n’êtes pas immunisée contre la toxoplasmose, d’une poêlée de légumes. Prenez également une entrée, par exemple une soupe (sans pommes de terre) ou deux œufs durs ; une poignée de fruits à coque non salés (amandes, noix, noisettes) fait aussi l’affaire.

Par ailleurs, vous pouvez jouer sur les ingrédients de la quiche elle-même. Une quiche saumon-épinards, c’est à mon avis l’un des meilleurs choix. Des protéines et des lipides avec le saumon + les fibres du légume vert : voilà qui va aider à maintenir une glycémie stable

Conseil numéro 2 : ne pas « se rattraper » au repas suivant en évitant totalement les glucides

Bon, vous avez craqué et ce n’est pas une part mais la moitié de la quiche lorraine qui est partie dans votre estomac… Comment réagir ? Un réflexe courant est de se dire : « OK, là j’ai abusé, du coup ce soir je ne mange rien ! » Non, non, non ! S’affamer est une fausse bonne idée. C’est louable de votre part de vouloir vous rattraper, mais en vous privant, vous risquez l’hypoglycémie d’une part, et un gros craquage, d’autre part. Reprenez donc simplement votre régime normalement, en mangeant équilibré, selon les règles données par vos médecins. 

Conseil numéro 3 : se tourner vers des recettes de quiches IG bas en cas de diabète gestationnel

Pour ce conseil, je ne suis pas totalement honnête… 

Oui, une recette de quiche à IG bas, c’est, d’un point de vue de la glycémie, toujours mieux qu’une quiche réalisée à base de farine blanche. L’IG reflète la vitesse d’absorption des glucides. Plus l’IG est élevé, plus les glucides sont absorbés rapidement, donc plus la glycémie s’élève vite et fort. En vertu de cette logique, plus l’IG est bas, mieux c’est pour vous. 

Cela dit, quand j’étais enceinte avec mon diabète à gérer, je n’aurais pas fait le choix d’une quiche IG bas. Pourquoi ? Eh bien ma réflexion est basique : j’aime la quiche lorraine « normale », alors je mange de la quiche lorraine normale ! J’en connais le goût, j’adore la pâte classique à base de farine blanche, c’est cela que je veux et pas autre chose ! Voilà !

Ce que je veux dire, c’est que la quiche reste un aliment à consommer avec beaucoup de modération pendant une grossesse diabétique, donc quand on s’accorde ce plaisir, eh bien on le fait totalement, en allant vers quelque chose qui nous fait vraiment envie. Or moi, c’est la pâte feuilletée bien croustillante, riche en beurre et en farine de blé de base, que je veux retrouver, pas une pâte à base de farine de pois chiche et d’huile d’olive (qui est peut-être très bonne, mais si elle ne l’est pas, eh bien j’aurais gâché une des rares occasions de me faire plaisir pendant ma puxxxx de grossesse diabétique !).

Voilà, ça c’est dit ! Et j’en rajoute une couche…

En effet, l’apparition de ces farines à IG bas m’interpelle et pour tout vous dire, pour moi ça se résume purement et simplement à du marketing. 

  1. Ces farines sont globalement chères (la farine d’orge mondée reste toutefois abordable). Précisons qu’en plus il faut parfois en acheter plusieurs pour ensuite les mélanger afin de réaliser la pâte (exemple : farine d’orge mondée + farine de pois chiches). Voilà les prix : 5 € les 500 g de farine d’amarante, 5 € les 500 g de farine de lupin bio, 4 € les 500 g de farine de kamut bio, 4,50 € les 500 g de farine de lentilles vertes bio, 14 € les 500 g de farine d’amande bio, le pompon ! A titre de comparaison, 1 kg de farine de blé bio de base (je n’ai pas dit 500 g mais bien 1 kg !), c’est 2 €.
  2. Pourquoi aller acheter ces farines ultra-chères alors que la farine de blé complète ou intégrale est elle aussi à IG bas, tout aussi intéressante nutritionnellement et à un prix défiant toute concurrence ?! 
  3. Ces farines, associées à un marketing “vert”, ne sont pour certaines pas écolos du tout (amarante du Pérou, kamut des États-Unis…). Bonjour l’empreinte carbone ! Le blé, lui, est cultivé en France. 
  4. Ces farines sont enfin une bonne excuse pour multiplier les écarts :
  • raison 1 : on se dit qu’en mangeant de la farine de lupin, on se fait du bien, alors on recommence… ;
  • raison 2 : une fois qu’on a ouvert trois paquets de farine qui nous ont coûté un bras, on n’a pas envie de gaspiller, donc après la quiche, on va faire un gâteau, des crêpes, etc., etc..

Or, premier point : la farine, quelle qu’elle soit, contient d’abord et avant tout des GLUCIDES, ce que, justement, vous devez limiter.

Deuxième point : d’où qu’il vienne, quelle que soit sa particularité, un glucide fait monter la glycémie, plus ou moins fortement certes, mais il la fait monter. Point final.  

Voilà, voilà ! Bon, je vais m’arrêter là parce que je sens que je commence à m’énerver !! 

Une précision importante : je parle ici uniquement des farines à IG bas ! L’alimentation IG bas dans sa globalité, j’y adhère à 100 % et j’ai clairement vu les résultats sur mes glycémies. Une alimentation à IG bas, c’est avant tout pour moi un bon choix de féculents dans le plat principal : légumineuses ou céréales complètes, ainsi que des collations avec des fruits à coque.  

Pour conclure : si vous n’êtes pas d’accord avec moi et avez envie de me frapper ; si vous avez testé des quiches IG bas ; ou si vous vous gavez de gâteaux et autres préparations à base de farine IG bas et que vos taux sont OK, indiquez-le en commentaire ! 

Articles en lien avec ce sujet :
>> Comment se faire plaisir quand on a un DG ? | 3 solutions
>> Comment bien choisir ses féculents en cas de DG ? | La méthode !
>> Comment faire baisser la glycémie enceinte ? | 7 techniques imparables

🔥 NOUVEAU 🔥
➡️ Je rejoins le Groupe Facebook
« Diabète pendant la grossesse »

Laisser un commentaire

error: Ce contenu est protégé !