Quels effets secondaires de l’insuline en cas de diabète gestationnel ?

L’insuline n’a pas d’effet secondaire en cas de diabète gestationnel (ou de tout autre diabète d’ailleurs). Je me suis injectée de l’insuline lente – Levemir ® – et rapide – NovoRapid ® – pendant plus de deux mois au cours de ma grossesse, à raison de cinq piqûres par jour, et mon bébé est né en pleine santé. Mon endocrinologue m’avait rassurée dès le début à ce sujet : aucun effet secondaire avec l’insuline, ni sur la maman ni sur le fœtus, et ce même lorsque cette hormone est fortement dosée.

Insuline et grossesse : des effets secondaires inexistants

Déculpabilisez tout de suite : il n’y aura pas d’effet secondaire si vous prenez de l’insuline alors que vous avez un diabète gestationnel ! Les médecins me l’ont dit et redit ! L’insuline est une hormone naturellement sécrétée par le pancréas, l’organe chargé de réguler les glycémies (taux de glucose sanguin). Lorsqu’il n’en produit plus assez pour réduire la quantité de sucre dans le sang, les injections manuelles viennent à la rescousse !

Qu’il s’agisse d’insuline lente ou rapide, qu’elle soit faiblement dosée (2, 4, 6 UI) ou fortement dosée (du style 40 UI, voire beaucoup plus), il n’y aura pas de conséquence néfaste sur le bébé, qui au contraire sera bien soulagé d’avoir moins de sucre à gérer ! Pour la femme enceinte, prendre de l’insuline est également une excellente nouvelle ! Cette aide extérieure vous permettra de stabiliser vos glycémies et peut-être même de relâcher le régime occasionnellement, en s’accordant un peu plus de petits plaisirs

Pas d’effet secondaire de l’insuline avec un diabète gestationnel, mais quelques désagréments…

Des doigts ravagés à cause du lavage de main très fréquent et des prises de glycémie avec le lecteur

J’avoue qu’après quelques semaines d’injections d’insuline pendant ma grossesse, j’avais la peau des mains en lambeaux… Il faut bien se laver les mains avant et après chaque injection. A cela s’ajoute le lavage de mains avant la prise des taux et avant les repas et collations. On arrive à un total potentiel de 22 lavages de main par jour !

Nombre de lavages de main :

→ insuline : 2 lavages par injections, donc potentiellement 10 par jour

→ prise des taux : 6 lavages par jour

→ repas : 3 lavages par jour

→ collations : 3 lavages par jour

TOTAL : 22

De potentielles montagnes russes glycémiques… et émotionnelles

Les glycémies dépendent de nombreux facteurs, parfois impossibles à identifier, donc le bon dosage d’insuline peut être difficile à trouver

Je sais, je vous ai dit que l’insuline serait un soulagement pour vous car elle permet de réguler la glycémie jusqu’à l’accouchement. En théorie, oui. En pratique, cela ne fonctionne pas tout le temps. Pourquoi ? Parce que la glycémie dépend de tout un tas de facteurs difficilement contrôlables, dont on a d’ailleurs pas forcément conscience. Bien sûr, l’alimentation et l’exercice physique jouent un rôle capital. Mais n’oublions pas la fatigue, le stress, l’état émotionnel mais aussi le fait que les glycémies varient en cours de grossesse. Tous ces facteurs là, on ne peut pas les anticiper. Résultat : avec une même dose d’insuline, on peut être dans le vert un jour et dans le rouge le lendemain. 

Avec l’insuline, un risque plus élevé d’hypoglycémie

Autre élément à avoir présent à l’esprit : une injection d’insuline surdosée mènera probablement à une hypoglycémie. En soi, faire quelques hypoglycémies n’est pas dangereux pour le bébé, mais cela joue sur le moral et on peut se sentir perdue face à la réaction à adopter. En tout cas c’est ce qu’il m’est arrivé ! 

J’ai dû avoir cinq ou six hypos en tout, en un peu plus de deux mois d’insulinothérapie. Elles se produisaient généralement après une sieste dans l’après-midi. L’endocrino m’avait dit : en cas d’hypoglycémie, il faut se resucrer tout de suite avec une briquette de jus de fruits. Très bien, sauf qu’après, la glycémie monte en flèche et on passe en hyperglycémie. Or, mon gynéco n’arrêtait pas de me dire : « il faut éviter le yoyo glycémique, c’est néfaste pour votre bébé ! » Résultat : la perspective des hypos me stressait beaucoup. 

S’il vous arrive de faire des hypos, je vous conseille de bien cerner le contexte pour essayer d’anticiper, donc d’empêcher la survenue de nouvelles chutes de glycémie. 

Des contraintes qui peuvent vite prendre la tête : injections à heures fixes + matériel difficile à utiliser quand on mange à l’extérieur

Prendre de l’insuline quand on va manger au resto, c’est une vraie galère. S’enfermer dans des toilettes plus ou moins propres, poser tout son matos autour du lavabo (quand il y a un lavabo…), mettre des plombes en espérant que personne viendra toquer à la porte… Très chiXXX (c’est le cas de le dire). 

Mon conseil serait : réunissez vos potes chez vous et faites-vous livrer !

Diabète gestationnel : à partir de quel taux est-on mise sous insuline ? Exemple avec mes tableaux de glycémie

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« Diabète pendant la grossesse »

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